L'oligothérapie
L’oligothérapie est une médecine non conventionnelle qui utilise les minéraux à des fins thérapeutiques à très faible concentration (de l’ordre du microgramme) et qui contribue à restaurer l’équilibre de l’organisme.
L'oligothérapie et ses minéraux : les oligo-éléments
Sans oligo-élément, il n’y a ni fonction ni vie. Ils font partie intégrante de l’organisme. L’oligothérapie pose un nouveau regard sur les gènes ou les troubles persistants sous traitements allopathiques. Les oligo-éléments qui sont à la base de nos fonctions biologiques vont contrer un trouble fonctionnel dans sa globalité. En effet, ils traitent la maladie fonctionnelle qui est bien réelle, non lésionnelle et réversible à condition de la prendre en charge. C’est une réponse qui va durer dans le temps, sans antagonisme, ni contre-indication, ni effets indésirables. Ils sont d’une totale innocuité, d’une tolérance optimale.
« Le seul risque en oligothérapie c’est d’être efficace » (GAUSS).
Les oligo-éléments appelés aussi éléments traces sont une réponse à un trouble précis ou vont soutenir un terrain. C’est une approche curative, préventive et prédictive de demain. Ils sont ainsi indispensables à un bon état de santé, un équilibre physiologique. Un apport exogène est nécessaire (par l’alimentation et l’eau) car le corps ne les fabrique pas. Les oligo-éléments vont être absorbés par l’organisme, distribués au niveau de leur site de fonction en vue d’une utilisation tissulaire ou stockés en vue d’une utilisation ultérieure. Leur devenir dans l’organisme s’achèvera par une étape d’excrétion.
Les oligo-éléments dits essentiels et non essentiels
On distingue deux types d’oligo-éléments : les « essentiels » et les dits « non essentiels ».
Un oligo-élément est dit essentiel lorsque sa carence entraine l’altération d’une ou plusieurs fonctions de l’organisme. Ils répondent aux critères fixés par Cotzias (1967), médecin gréco-américain qui précise :
- ils sont présents dans tous les tissus sains des organismes vivants (universalité)
- ils sont présents à une concentration relativement constante dans les tissus vivants (homéostasie)
- leurs carences entrainent des anomalies structurales et fonctionnelles
- l’apport du seul élément prévient ou guérit les troubles engendrés par les carences
de celui-ci ».
Une définition plus simple a été donnée par W.Mertz en 1981 : « Un élément est essentiel quand sa carence se traduit objectivement par un trouble fonctionnel et quand son apport à doses physiologiques […] prévient ou guérit ce trouble. » On en dénombre quatorze : le chrome (Cr), le cuivre (Cu), l’étain (Sn), le fer (Fe), le fluor (F), l’iode (I), le lithium (Li), le manganèse (Mn), le molybdène (Mo), le nickel (Ni), le sélénium (Se), le silicium (Si), le vanadium (V), le zinc (Zn).
Pour les éléments dits non essentiels, aucune action physiologique ne leur est attribuée. Ils ne sont pas présents à l’état normal dans l’organisme. Ce groupe
comprend six éléments : l’aluminium (Al), l’argent (Ag), le bismuth (Bi) le cobalt (Co), le germanium (Ge) et l’or (Au).
Propriétés catalytiques et biochimiques
Les premières utilisations des minéraux à visée thérapeutique remontent à l’Egypte Antique. En 1894, Gabriel Bertrand émit l’hypothèse que les métaux et metalloïdes existant dans les tissus vivants même à très faible quantité pouvaient participer au cycle chimique de la vie à titre de catalyseurs directs ou indirects, en entrant de ce fait dans la composition de nombreuses enzymes. Une fois dans la circulation sanguine, ils se lient à une enzyme et deviennent alors coenzymes pour permettre une réaction chimique nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme. Ils sont donc facilitateurs, et catalyseurs.
Ils ont également des propriétés biochimiques en étant liés à une protéine, stockés en réserve, vont entrer en jeu dans la structure des vitamines, des radicaux libres, participent à la constitution d’hormones, au bon fonctionnement du système immunitaire, et ont un rôle structural.
Les profils réactifs
C’est seulement en 1932, que Jacques Ménétrier démontre que la réceptivité aux maladies dépend du terrain du malade, qu’elle est en rapport avec les échanges organiques et qu’il est possible de modifier une évolution en agissant sur les échanges biochimiques : les bases de la médecine fonctionnelle sont constituées avec son ouvrage « La médecine des fonctions ». Le docteur Vannier résume ce qu’est un terrain, une diathèse, un profil réactif : « La constitution est ce qui est, le tempérament est ce qui devient ».
Cinq sortes de terrains sont à considérer : l’hyper-réactif qui rassemble un ensemble de manifestations allergiques aigues, rarement graves. Son oligo-élément est le Manganèse. L’hypo-réactif regroupe un ensemble de pathologies qui ont tendance à devenir chroniques. Son oligo-élément est la formule Manganèse-Cuivre. Le dystonique, se définie comme l’amorce du vieillissement, qui répond de la formule Manganèse –Cobalt. L’anergique, diathèse dominée par un manque de vitalité, avec une dégénérescence massive sur tous les tissus. Il est pris en charge par le complexe Cuivre-Or-Argent.
La désadaptation est plutôt considérée comme syndrome endocrinien et non comme une diathèse, dont les oligo-éléments correspondant sont Zinc-Cuivre et Zinc-Nickel- Cobalt. Notons que plusieurs diathèses peuvent être intriquées pour un même individu.